Ψ DANS LE SILLAGE DU POISSON MAGNÉTIQUE ♦ Jordan Diow Ψ ◄♦► Eden 16/9 Productions ◄♦► Pascal Duthuin
[ BLOG ARTNUMÉRIQUE, LITTÉRAIRE & POLÉMISTE ]
mercredi 17 juin 2015
samedi 13 juin 2015
vendredi 12 juin 2015
dimanche 7 juin 2015
samedi 6 juin 2015
vendredi 5 juin 2015
62 # Capteur ou attrape-cœur ?
Implanté ou porté en externe, ce capteur pourrait bien révolutionner notre perception du monde et être adapté à de nombreux appareils polyvalents de détection et d’actionnement. Les chercheurs ont déjà pensé à son utilisation dans la soft robotique, la sécurité, la gestion de la santé en autonomie. Avec l’ajout de fonctionnalités telles que des cellules solaires, des LED, des capteurs de température ou des capteurs sensitifs, le capteur permettrait de mettre en marche des systèmes à distance. Les chercheurs espèrent que leur création donnera envie à de nombreuses personnes d’équiper leurs objets connectés avec ce capteur, créant ainsi un sixième sens humain :
mercredi 3 juin 2015
61 # Song "T'CHARLIE DRAW"
Un jour sur la Place République
J'ai vu quelques dessins traîner
J'ai vu ces dessins fantastiques
J'ai vu ces larmes dessinées
Qui ornaient statue jusqu'au pic
Après avoir couvert ses pieds
Gigantesques / bariolés
Dessins aux accents pathétiques
Croquis au style très alarmé
Aux traits accentués très toniques
Fusains à la pointe éclatée
À la mine-de-plomb martelée
De feutre crade et anarchique
À la bombe de peinture volée
Au stylo-bille de Prisunic
Au stylo-plume Saint-Honoré
Aux pinceaux larges comme des champs de blé
Ces dessins qui m'ont fait chialer
Combien de balles ont dû tirer les flics
Combien d'impacts pour les tuer
Pour que je voie ces dessins fantastiques
Pour que les gens puissent dessiner
dimanche 31 mai 2015
60 # Goniomètres et Magnétocalorisme
Les physiciens s’intéressent de près aux matériaux présentant un fort effet magnétocalorique. De même qu’un gaz s’échauffe lorsqu’il est comprimé et se refroidit lorsqu’il se détend, un matériau magnétocalorique s’échauffe lorsqu’on l’aimante en appliquant un champ magnétique et se refroidit en se désaimantant.
59 # Song "SONG FOR H"
tu te promènes / au fil de l'eau
Jerusalem / enfants de salauds
tu goûtes aux choses / d'arrière-pays
qui ont un ar / rière-goût de vie
entre les je t'aime / je t'accuse
tu te ballades / comme un pendule
attaché en / tre un préambule
tu sillonnes même / tous les bas-fonds
tu ondules pire / qu'anguille-de-mer
faut dire qu'c'est sa / lé sur la terre
comment tu fais / c'est un miracle
le monde est un / piège sur mesure
chacun le sien / c'est bien plus sûr
C'est vrai d'hier comme d'aujourd'hui / seul valent l'amour et les amis
t'as appris ça / d'une paire de bas
je loue ta grâce / et ton aisance
faux-air de glace / vrai pas de danse
cette route aux a / llures de destin
ce rêve éveillé / qui te berce
toi plus belle qu'une / reine de Perse
autour de toi / le monde a chaud
tu accumules / tous les succès
et sur la mule / montes qui te plaît
faite pour l'art / comme pour l'amour
cache une guerrière / infidèle
comme un papillon / à deux ailes
et plus ardente / astre vermeil
a-t-on jamais / vu plus belle chose
qu'une femme à l'â / me d'une rose
Ni désolant non plus qu'amer / rien n'vaut le vent, si c'n'est la pluie
comme un poème / d'arthur Rimbaud
j'ai peine à croire / que tu existes
mais je suis dé / jà sur ta piste
58 # Song "DAME DE LUNE"
Une dame de pluie et de lune
Vint me confier à l'oreille
Que le pire n'est pas sûr
Et que semblable est pareil
S'invita par tant de caresses
Que je n'aurais pu résister
Devant si blanches fesses
Me pressant de fuir à jamais
Car il y aurait bientôt, dit-telle
Une pénurie d'amour universelle
Rompre le charme de sa beauté
Le jour se levait bleu azur
En l'effaçant d'éclats d'armure
57 # Song "DÉESSE KALI"
J'ai décroché un nouveau job
Un taf pour moi de première bourre
Je porte un short, une canne, un bob
J'suis prof de golf à Pearl Harbor
Et j'me ballade en décapote
Toujours en quête d'Ô potables
J'ai des billets de toutes les sortes
Et plein de poudres sur les tables
Je kiffe trop tous les trous qui passent
Sur gazon comme sur le sable
J'ai même des clientes salaces
Que je drive au fond d'une étable
Faut les voir les quat'fers en l'air
Chuintant l'prénom d'Eisenhower
Des fois j'voudrais me foutre en l'air
N'allez surtout pas croire qu'j'ai peur
Je suis l'apôtre de ces dames
Je suis le seul clou du spectacle
Et lorsqu'elles ont des têtes infâmes
Je change en victoire mes débâcles
Je sonne les bourges qui s'encroûtent
J'réveille ces vieilles que tous enterrent
J'répands d'la joie autour de moi
Et tant pis si ça flingue le foie
C'est la beauté de l'ère moderne
La victoire des démocraties
La dope, la mort, la haine
On en fait des vertus d'la vie
Allez, salut
(à samedi)
jeudi 14 mai 2015
56 # (É)MOUVANTS ICEBERGS
En surface les vagues culminent à 35m, mais sous mer elles atteindraient des sommets de 500m
55 # SIMPLE HOMMAGE EN-DEHORS DU TEMPS
au commandant Cousteau, un grand français s'il en fut qui n'aura jamais été, au grand dam de tout un empire, musulman. Car à moi également, des bouches amènes mais aux dents longues comme le pont de la rivière Kwaï ont voulu chanter la chanson du partage des eaux chère aux faux-prophètes et aux simples menteurs : sa famille a répondu et la réponse est hébergée par un site qui s'occupe en profondeur des affaires de l'Islam.
C'est bien la moindre des choses.
mercredi 13 mai 2015
lundi 11 mai 2015
52 # LA NASA MISE TOUT SUR LE POISSON
" C'est l'un des projets étonnants que la Nasa va financer cette année dans le cadre de ses subventions aux "concepts innovants avancés" dans le domaine de l'exploration spatiale.
Biomimétisme et énergies renouvelables : la sonde écolo ?
Chercher la vie autour de Jupiter et Saturne
- En première position, Europe. La lune de Jupiter est une cible annoncée, au moins pour les agences spatiales européenne et américaine. De la taille de notre Lune, elle posséderait davantage d'eau salée qu'il y en a à la surface de la Terre, et aurait également une activité géologique. Certains indices laissent penser qu'il y a de la vie, et certains chercheurs n'hésitent pas à théoriser qu'on pourrait y trouver des espèces de gros poissons !
- Toujours autour de Jupiter, la plus grosse lune du système solaire, Ganymède, posséderait également un imposant océan d'eau salée.
- Autour de Saturne, on pense bien entendu à Titan et ses mers de méthane, mais une autre lune a récemment retenu l'attention des scientifiques : Encelade et son océan de dix kilomètres de profondeur, associé à une activité géothermique.
Une subvention de 100.000 dollars
lundi 4 mai 2015
vendredi 1 mai 2015
jeudi 30 avril 2015
49 # POISSON-FEUILLETON # Sur le talus continental / P=280bars
6 mai 2015
Car je n'étais pas encore, à l'orée de ce premier grand départ à la poursuite du poisson magnétique, au mieux de mes informations ni de mes compétences, je n'allais pas tarder à m'en apercevoir. et tout particulièrement pour ce qui concernait ce que j'appellerai faute de mieux sa signature : cette capacité de glissement inter-dimensionnel dont il est encore aujourd'hui si friand, cette faculté d'immédiate et spontanée disparition qui n'en est pas une, mais simple reformulation moléculaire instantanée de tout son être, cette façon toute particulière qu'il a de filer, de mettre les bouts, de prendre la tangente à proprement parler puisque c'est précisément au point de friction des axes du réel qui ne sont pas trois, ou quatre avec le temps, mais légion, qu'il oscille soudain pour choisir à coup sûr le côté sans pêcheur, ce trait-de-caractère, pour conclure, qui lui va si bien mais dont je crains qu'il détienne à jamais, pour des raisons techniques, l'étrange monopole. Quoiqu'il en soit, lui, à l'époque de cette première chasse et à l'heure d'initier un vain cycle de plaisantes escarmouches, distrait et peut-être même amoureux, en usait de façon bien moins que raisonnable. Mais qu'importe après tout, puisque ses atouts auraient finalement le pouvoir, spectaculaire ô combien, de révéler les miens. Qu'importe après tout, puisque sa grandeur allait bientôt m'absoudre de ma petitesse.
Mais j'étais encore loin d'en être persuadé, ce 20 janvier par trois mille mètres sous la surface des eaux marines, lorsque pour la toute première fois le poisson que j'avais pisté sur plus de six cent kilomètres disparut de mes écrans-radar et de tous les autres également : il avait brutalement rippé en me plantant là au fond d'une morne fosse, me laissant un rien Napoléon et contraint par l'ignorance d'y rester pendant de longs jours à tourner, tourner, tourner encore pour l'y chercher tandis qu'il se pavanait probablement sur quelque page de bande-dessinée vaguement sud-américaine : misère de moi. J'aurais pu me lasser, mais j'y avais trouvé de la force par le mystérieux ressort de la ténacité scientifique, cette inépuisable source d'énergie ayant alimenté, d'Einstein à Curie, de Descartes à Newton, de Copernic à Galilée, tant de formidables vaisseaux que les assistantes sociales continuent pourtant de pointer du doigt en les nommant obsessions. D'où le transit de nos chercheurs vers de plus favorables tropiques. Mais pour ma part, j'avais décidé d'en finir avec le système. D'en finir une bonne fois. Et croyez-moi ou non, mais on n'arrête pas d'un simple claquement de doigts une stratégie fomentée sur plus de trente ans, et sur tous les continents. Et si, d'ici là, quelqu'un s'occupait de sauver le monde, de mon côté je replacerais la science au cœur des affaires de l'État, et non plus en ultime recours (quand ce n'était pas pour porter le chapeau). Non, moi ils ne m'auraient pas : si je pouvais au passage capter ne serait-ce qu'un centième du savoir du poisson, je trouverais bien le moyen de le faire savoir, de le transmettre, et ce serait un tel bond dans la connaissance qu'en mettre en œuvre les applications nous prendrait probablement plus d'un siècle. Un tel élan vers la lumière qu'il ferait définitivement reconnaître la valeur de mon jugement, et plus sûrement que si je n'avais inventé l'eau.
Car de fait une première éruption avait ouvert le flanc de la montagne, une seconde l'avait épanouie en en faisant rayonner du centre tunnels et travées, mais une troisième avait refermé le tout comme une huître que j'identifiai bientôt comme une perle, à l'exception d'une unique ouverture : un boyau de près de cent mètres que j'avais dés l'abord repèré.
Et lorsque mes efforts de déduction d'une puissance accrue par l'absorption irraisonnnée que j'étais contraint de faire de pilules B52 en vinrent à corroborer les résultats des calculs statistiques du Triton, mon ordinateur de bord, je sus, je sus comme je vous vois que le Poisson m'avait joué un tour mais qu'il était de nature séquentielle car lui-même l'était, et que c'était même sa raison d'être et le pur ADN de tout son programme : le transport de séquences.
Je n'avais plus qu'à attendre. Mais que faire de ce temps que j'estimai à plusieurs jours sinon me fabriquer un abri sur la Lune, ou plus judicieusement : sous la mer ? De longs et patients calculs avaient été nécessaires pour me persuader de ce que l'impossible ne l'était pas, puis le Réducteur était né : une simple coupe inoxydable en forme de radar montée sur un boîtier et vouée toute entière au reflux du sel, donc de l'eau de mer, celle-ci ne pouvant s'évaporer en profondeur ni se dissocier d'aucune autre manière de son partenaire marin ou océanique, la cristallisation étant empêchée par la densité même des deux éléments en présence, sel et eau, et de toute façon interdite par la nature et la fréquence d'émission du Réducteur. Nous y reviendrons, car pour l'heure le tour était joué : le Passage de la Mer Rouge ne serait dorénavant plus qu'un précédent notable, quoique sujet à caution, quand j'allais pour ma part me fabriquer une bulle d'air permanente et tangible par trois mille mètres de fond, qui plus est abritée par la plus charmante grotte volcanique qui fut jamais, et bien au chaud.
var uri = 'http://impfr.tradedoubler.com/imp?type(img)g(22573204)a(2508664)' + new String (Math.random()).substring (2, 11);
var uri = 'http://impfr.tradedoubler.com/imp?type(img)g(22573204)a(2508664)' + new String (Math.random()).substring (2, 11);
J'avais été un beau jour, lors de cette première expédition, confronté à l'une des techniques préférés du poisson, dont à vrai dire il a le parfait monopole et ne semble pas se lasser : la fuite par la tangente au pied de la lettre, le changement de plan, la parfaite et spontanée dérive dans l'espace-temps. Et moi, novice que j'étais dans cette façon déroutante qu'il a de disparaître, je dus apprendre, et en premier lieu, la patience. J'appris : une semaine à tourner en rond dans la cuvette d'une fosse sous-marine à chercher quelque chose qui ne s'y trouve plus, ça forge. Ça userait presque mais la différence s'appelle ténacité scientifique. Et il se trouve que je cultive la différence. Je la cultive à tel point que je mis évidemment cette semaine à profit. Et je repérai bientôt sur la pente devenue soudain plus abrupte du talus continental une vaste grotte immergée, mais au terme d'un long boyau, qui m'était par bonheur parfaitement accessible. Il faut dire que mon Seaspad, que je reprofile sans cesse, possède quelques caractéristiques que même la Nasa, sans nulle vergogne, pourrait lui envier, aussi ne suis-je pas certain que la sonde amphibie qu'elle s'apprête à envoyer à grand renfort de dollars et de battage publicitaire aux trousses du Poisson soit autre chose que de l'argent de contribuable bien mal employé. L'avenir nous dira si, dés lors qu'il s'agit de pêche, l'artisan ne vaut pas mieux que l'industriel et le militaire réunis. Car fou, vain et vaniteux, tel ne pourrait être appelé celui qui nierait que le dernier Roi en charge du Saint-Graal fut simple Pêcheur ? Je ne le crois pas. Assurément ces vocables lui iraient bien, qu'il habite la Floride ou Moscou.
Or la grotte que j'arpentai ce jour-là m'apparut vite provenir d'une activité volcanique en trois étapes datant d'au moins cinquante mille ans : la première éruption avait fait jaillir ces côteaux que le temps souderait au talus, la seconde en avait fait rayonner le cœur pour former les boyaux, et la troisième avait été fatale à l'ensemble, refermant le tout comme une huître excepté un seul tunnel. Mais pour ma part j'y vis une perle, et décidai d'y appliquer ma toute nouvelle technologie portable : l'Ouverture des Eaux, qui en toute modestie était une imparable botte secrète, une réponse réellement très personnelle, et peut-être définitive (j'avais vraiment mis le paquet), à un interminable exode, celui d'un vénérable Poisson qui narguait pourtant la terre entière depuis la Nuit des Temps. Faut être gentil.
[ à suivre... ]