lundi 24 août 2015

93 ¥ SI J'ENTRE DANS L'HISTOIRE-DE-L'ART, QUE CE SOIT NU : l'endroit est infesté de voleurs.

Conjointement à cet ALBUM-DE-PHOTOS très narcissique à web-paraître en septembre, mais dont aucune vignette ne sera l'un de ces immondes, bêbêtes selfies desservant mieux leur auteur que nulle offense ne saurait le faire -il semblerait pourtant que ce fait soit encore et pour l'heure universellement méconnu ou ignoré-, et qui pourra se regarder ou se lire comme la table des matières du RÊVE AUX LOUPS (http://aurore.loups.free.fr), qui bien évidemment hors la fin est une autobiographie, je narrerai quelques anecdotes, dont celle-ci, qui est assez croustillante, et comme toutes les autres parfaitement authentique : dans le cadre de mes procès au long cours pour la garde de Diane, et tandis que je l'éduquais, la distrayais et subvenais seul à tous ses besoins sans me départir de ma bonne humeur, j'ai rencontré bien des gens nouveaux que je n'aurais jamais voulu voir, ni entendre, ni moins que tout, sentir, mais il en est également bien d'autres que je connaissais déjà et qui sont apparus très différents, et très décevants dans leur façon d'apprécier le calvaire que je traversais. C'est particulièrement vrai des femmes, et un beau jour, moi qui, assez malin, n'avais jamais encouru de condamnation, j'allais m'en offrir une bien réelle, solide, palpable, et parfaitement officielle, comme un égoïste et bien modeste petit cadeau auto-personnel, en envoyant un simple mail, le même, à quelques vingt femmes excellemment représentatives de l'écœurant lobby matriarcal obsessionnel et compulso-exclusif tenant lieu de mur-porteur à tous les tribunaux qui dépendent du Juge aux Affaires Familiales en France depuis un bon demi-siècle, soit cinquante ans de trop, à valoir. Un mail muet, d'ailleurs, si je me souviens bien... excepté la photo. La photo qui me valut condamnation, et une amende de 2.500€ que je ne payai jamais, la Banque-de-France finissant un beau jour par archiver l'ardoise sous l'étiquette surendettement. L'opération ne fut pas mauvaise, puisque la moindre authentification par voie d'huissier m'eût soulagé de 200€. Mais compte tenu de ce que j'avais à authentifier, passer par l'huissier, franchement, avec ces assistantes opulentes, ces secrétaires résillées que la seule vue du cuir rend chiennes et lascives, je n'étais pas très sûr de moi, en un sens, et la voie juridique me sembla plus froide, plus neutre, en un mot mieux adaptée... car cette photo était aussi, surtout, ESSENTIELLEMENT, un acte et/ou message purement politique digne des plus fameuses Femen, mais qui ne fut pas compris à sa juste valeur et dans la pleine acception du credo qu'il véhiculait pourtant si sincérement, si naturellement, si ouvertement : non, cette photo de ma queue bandée en bas de mon buste nu et de mon visage rigolard n'aura pas plu, mais moi je n'aurai jamais autant ri, Mesdames, jusques et y compris à la sortie du tribunal après votre dépôt-de-plainte, jusques et y compris puisque depuis le début, c'était ma seule destination, si je fais abstraction des carnets-de-notes des biographes. Cependant et jusqu'à nouvel ordre, cette photographie ne sera pas répertoriée dans l'Album, qui couvrira pourtant quarante années de ma vie, et uniquement dédié à mon image tout particulièrement pour m'en débarasser. Que l'on se rassure toutefois, que l'on ne DOUTE pas : la gendarmerie de Méry-sur-Oise et le TGI de Pontoise, pour celles et ceux que cela intéresse et qui seraient dans l'urgence, en ont archivé des exemplaires consultables sans doute encore en leur possession, puisque nous en avons si longuement, si largement et si prolixement débattu, et qu'il ne me semble pas que cela puisse en rien constituer, tant pour moi que pour celles et ceux qui en ont déjà pu profiter, un mauvais souvenir... album qui, pour autant et en premier lieu, ne sera pas tout-à-fait dénué d'érotisme, puisqu'il parait 
que ça fait VENDRE...

dimanche 23 août 2015

92 # MALPERTUIS ou Le Livre de Sable...

" Pourtant, dans les sagittaires de la pièce d'eau centrale habite un râle haut sur pattes qui, de temps à autre, fait marcher sa lime à froid et, par temps gris, les pluviers guignards pleurent au fond du ciel. "

MALPERTUIS. De Jean Ray... dont il me semble qu'il fit partie, de ma quinzième à ma dix-septième année, des dizaines d'auteurs voués à l'imaginaire dont j'ai pu dévorer les ouvrages, ou non-ouvrages parfois... mais je n'en suis pas certain... ce qui ajoute au piment... MALPERTUIS : le labyrinthe aux pages sans fin dont Borgès avait si finement rêvé m'est tombé dessus comme ça, un beau jour, sans crier gare, en J'AI LU 190 pages... comment aurais-je pu deviner... quel livre m'aura envoûté, ensorcelé comme celui-là, que je ne pourrai probablement jamais finir... nul tapis rouge, ou vert, ne m'avait prévenu de ce qu'on allait m'évoquer la nature verdoyante comme seuls Hesse ou Colette, à ma connaissance, avaient su le faire auparavant, Lawrence, lui, ayant surtout excellé à décrire les matières mortes du désert. Nul insigne particulier n'aurait pu me faire supposer que j'allais être confronté, grands dieux, à une telle richesse de langage que pour m'en extraire, ma foi, j'ai peine à penser tant la fatigue s'installe en moi... nulle aura particulière n'avait su m'avertir -et c'est là le plus terrible, là ce qui me fait supposer que ce livre entre tous, c'est-à-dire, mais je me répète, entre plusieurs milliers, celui-là seul, seul celui-là est HANTÉ... car, oui, je me répète à nouveau, c'est le gel de l'esprit dont on sait bien que le démon commence par là, nulle aura n'avait su m'avertir... qu'après et mieux que Lovecraft installant comme le ninja son venin des non-âmes dans des décors impavides et obscènes, quelqu'un, qui plus est un défunt, allait me forcer tel Maupassant que j'avais déjà fui, mais plus superbement, à contempler d'énormes âmes dévorantes aux dimensions de montagne dont la lenteur même, la science et l'assurance véritablement démoniaques allaient moi-même me ralentir, puis m'arrêter, perdu dans le labyrinthe des âmes grandioses, dans la vallée de l'impossible agencement, transi d'effroi devant ce miroir séculier au tain de marqueterie dentaire que pour rien au monde je n'aurais jamais voulu contempler : AU SECOURS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!



jeudi 20 août 2015

90 # NOUS SOMMES TOUS DES DICTATEURS SOVIÉTIQUES GÉORGIENS

Le dédoublement de personnalité, Dr Jekyll et Mr Hyde, le Loup-Garou de Londres, Michael Jackson, tout cela n'était qu'un jeu-de-billes au regard de l'éclatement des sous-personnalités lié au web, au regard de leur mise-en-hiérarchie, de leur mise-en-subordination, de leur auto-exploitation dans les profondeurs et les méandres de l'individu. Aujourd'hui, ne sommes-nous pas tous un peu Joseph Vissarionovitch Djougachvili ? Ne sommes-nous pas tous les enfants adoptifs et potentiels de feu Joseph Staline ? Il n'est de bon, de vrai manipulateur qui ne se soit d'abord manipulé lui-même, et grâce à nos claviers, en la partie nous sommes devenus CHAMPIONS.

Nous SAVONS que le SIMPLE est à l'origine du BEAU, car même la plus extraordinaire complexité n'est rien si ne la sous-tend la plus parfaite simplicité, pourtant, inlassablement et sans jamais faiblir, nous nous en éloignons toujours plus: n'y aurait-il pas là, compte tenu de nos aspirations profondes (au simple et au beau, justement), quelque léger problème ?...

jeudi 6 août 2015

86 # THE NAME OF A SONG

Rien ne ressemble plus à un surf qu'une guitare électrique. Mais la guitare est sévère : si elle est bonne elle ressemble avant tout à l'océan, à cet univers de possibilités plus éloignées les unes des autres que l'huile de l'eau, plus variées que les humeurs d'une femme, et s'égrenant le long d'une échelle d'amplitude démesurée, quasi-infinie, pour y brasser la matière même du monde... alors il s'agit de ramer, ramer encore, de passer la première barre de vagues, de fatigue, de crampes, de doute, jusqu'à atteindre cette zone de calme où tout s'apaise, où soudain : musique... ce qui en mer s'appelle silence et là, parfois, surgirait une petite barque, une pirogue, un rafiot, n'importe, quelque chose qui tienne l'eau, le vent et le chant des sirènes, et puisse faire le tour du monde.