Ainsi de moi : n'avais-je pas la ferme intention de me réincarner en glacier, comme il est écrit en filigrane en dernière page du RÊVE AUX LOUPS, roman à la fois paraboliquement polaire et continentalement artique ? Si. Or qui dira que j'en ai encore le temps, à c't'heure, dites, sans moquer, franchement : j'suis bien baisé, ouais, personne pourra dire aut'chose. Et qu'est-ce qui me reste : les rivières en crue, les tsunamis de montagne, les marécages grouillants. Tout cela ne peut que me soûler. Le glacier, c'était bien, calme, relax, horizontal et sans timing. Mais j'ai lu le rapport qu'Esprit d'Europe, comme il dit toujours, a récemment inspiré à Hollande, entre deux shoots de soupe-aux-choux sur la terre gelée d'Islande au sein d'un véritable concert, j'imagine, de pets politiquement corrects mais très malodorants et, par nature, fauteurs de hausse thermique, pile, qui plus est, sur une véritable scène-de-crime : aux pieds fondants du Solheimajökull (dernières syllabes, prudence). Or mon cycle pépère dans la peau d'une langue de montagne qui colle et adhère quand tu poses ton fion dessus, c'est mort : oublie, proclame le dit-rapport, enterre. Hélas, le disant, c'est à peine s'il fait encore un peu de buée, ce chaud rapport des hautes sphères : éteignez tous la clim', ON VA CREVER.